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Un grand Rome..antique (en cours <3)

 
Rome / Lucius Vargas
Rome / Lucius Vargas
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Messages : 3
Date d'inscription : 07/04/2015

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MessageSujet: Un grand Rome..antique (en cours <3) Un grand Rome..antique (en cours <3) EmptyDim 3 Mai - 17:11



NATION

And the walls kept tumbling down in the city that we love


▬ INFO DE BASE.


NOM & PRÉNOMS ✯ Lucius Vargas
SURNOMS ✯ Grand-Père Rome ou même Papy...pour les initiés, c’est à dire ses adorables petits-fils boud’chous d’amour. Le reste, non. : D Sinon, “Prof Sexy numéro 1” et “Dieu de L’Amour”...idéalement. Il s’en fout un peu de tout ce charabia “Monsieur” ou “Professeur” pour ses élèves, tant que vous le n’alpaguez pas avec “wesh Lucius mon pote”....quoique, nan, ça passe aussi. Restons d’jeuns.
GE ✯ 55 ans, toutes ses dents, et toutes ses prouesses physiques! Il ne ment jamais sur son âge, très fier de lui. Ce sont ses jeunes rivaux qui complexent en l’apprenant...
SEXE ✯ Alors sachant que oui, Rome est ce petit malin qui, à cette question, même à 55 ans, met “Avec plaisir hahaha <3” sur ses fiches. Mais parce que JE suis raisonnable: masculin.
ANNIVERSAIRE ✯ Le 21 avril.
ORIENTATION SEXUELLE ✯ A l’image de ses ancêtres romains qui ne s’embarassaient pas de telles formalités: TOUT LE MONDE! Allez hop, hommes ou femmes, “je suis pas trop sûr mais t’es sexy”, tant que vous êtes majeurs, consentants et canons (oui quand même hein, non mais) il fait pas le difficile. T’es en couple?! Pas grave! Ah, ton copain est pas d’accord? Drague et ring de boxe improvisé, deux en un!

▬ POUR LES PROFESSEURS.


  Stratégie militaire. Afin de pouvoir prendre des initiatives en tant que nation, dans l’éventualité d’un combat, il est nécessaire de développer des tactiques et stratégies contre l’ennemi ! L’étude de tactiques militaires passées et l’élaboration de nouvelles méthodes est alors primordial.




VOUS ENSEIGNEZ DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ? ✯ 10 ans environ. Hé ouais. Il fait presque carrément partie des murs là.
VOUS ENSEIGNEZ A QUEL NIVEAU D’ÉTUDIANTS ? ✯ Il commence à partir du secondaire.

▬ DERRIERE VOTRE PC.


PSEUDO ✯ Magical Claire
GE ✯ 3000 ans.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? ✯ Un soir, au coin du feu...Le forum semblait si lointain et si vulnérable à la fois-- ok. Depuis longtemps.
DES COMMENTAIRES ? ✯ PARDON. PARDON C’ETAIT LONG.






▬ POUR MIEUX VOUS CONNAÎTRE.


PAYS QUE VOUS REPRÉSENTEZ ✯ Rome Antique. Bien que ce soit le nom “officiel” de Rome et de ce qu’il représente, on entend par là non seulement sa fondation mais la totalité de l’Empire Romain, jusqu’à sa chute. Il n’a pas d’emprise sur la Rome moderne.

LANGUE QUE VOUS PARLEZ ✯ Italien et latin...langue racine qu’il connaît du bout des doigts qui lui a permis d’apprendre le français et l’espagnol avec pas mal de facilité. L’anglais, qu’il baragouine encore avec un italien à couper au couteau, espérant que cela fera craquer ces dames.

HISTOIRE PERSONNELLE ✯ écrire ici.

Rome, ville monstre, ville sublime, parsemée de petites ruelles embourbées par la chaleur donnant sur les vestiges attirant encore des flots de fidèles. Le Colisée projetait son ombre et couvrait facilement la sienne, gamin ricanant couvert de poussière, brandissant un bâton et traçant un trait dans la saleté devant l’immense édifice, le séparant de ses camarades sceptiques.

“Et ici c’est MON territoire passé cette ligne, et si vous dépassez cette ligne bah je vous ZIGOUILLE!!” Il ricana.

“Tes jeux sont stupides!”

Le visage du petit Romain se tordit en une moue colérique et orageuse. “Vas-y, répète pour voir?!”

S’il y avait quelque chose sur lequel tous les gamins de douze ans pouvaient se mettre d’accord, c’est qu’une bonne baston arrangeait tout. Surtout quand on s’appelait Lucius Vargas, petit dernier d’une fratrie de six frères tous coincés dans un minuscule appartement qui étouffait en été et gelait en hiver, dans une ruelle oubliée de Rome, au dessus d’une boutique de produits ‘authentiques’ du terroir qui étaient surtout destinés à piéger les touristes américains. Non, Lucius n’était pas un enfant facile, c’était le moins qu’on puisse dire. Il était toujours prêt à se bagarrer, ce qui était pour le moins surprenant. En effet, le petit cadet de la famille, tout petit et mince comme une brindille, il passait le plus clair de son temps soit à mordre la poussière, soit à essuyer les moqueries de ses frères. Puis si ce n’était pas pour sa persistence à essayer de battre plus gros et plus puissant que lui, et de s’imposer comme un mini-caïd de recréation, c’était ses rêves…ses rêves pour le moins bizarres. Oh, quand il était encore un petit garçon avec de bonnes joues roses et des petites bouclettes, on en oubliant ses bêtises et on soignait ce bobo sur son genou. Mais arrivé à une douzaine d’années, les frasques de cette petite canaille doublée d’un moulin à paroles, c’était tout de suite…bien moins mignon. Cela filait même la migraine.

"Mamaaaaa. T’es sûre que j’ai pas été adopté par des loups à un moment ? Comme Ro-machin et Re-machin dans mon rêve ! Parce que j’peux hurler comme un loup et tout ! AWOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUH J’suis un loup-garouuuu ! Ahahahahaaaaa !"

"Mamaaaaa. Tu savais que Rome bah au début c’était super p’tit et y avait que des criminels dedans pour peupler! C’est mon rêve qui l’a dit ! Même qu’ils avaient pas de meufs et donc ils—Aïeeeeeuh ! Mon oreiiiille !"

"Mamaaaaa. C’est où Mont…Qui…ri…nal ! Et Pa...la…tine ! J’veux aller voir !"

"Mamaaaaaaaaaaaa ! On peut croire à plusieurs dieux à la fois ?! Et si c’est le cas j’ai pas besoin d’aller à l’Eglise nan ? Ca me saoûûûle d’aller à l’église !"

"Madame, je vous ai convoquée parce que Lucius devient intenable en classe. Il se bat, jure, chahute, crée des histoires entre les filles…il ne fait attention qu’en histoire mais ne cesse de rajouter des détails sordides dans notre cours sur les mythes fondateurs de la ville et il…il a tenté de commencer un culte au dieu Mars dans les toilettes des garçons. Il faudrait peut-être songer à lui parler de…"

Lucius se retrouva donc la plupart du temps avec une tape à l’arrière de la tête, une Bible fourrée entre les mains et une visite chez le curé à qui on avait demandé en termes plus ou moins subtils d’exorciser les idées païennes de leur pauvre chéri d’amour qui rêvait de choses inquiétantes qui semblaient aller de pair avec son caractère agressif et surexcité. Après le "Pater Noster", le petit semblait étrangement pensif.

"C’est chouette ! C’est quoi ?"

"Les paroles que l’ont transmet au Seigneur, mon enf--"

"Naaaan ! Je m’en fous de ça ! J’veux dire… Ca !" Il pointa du doigt les lettres alors que le curé s’offusquait.

"Le latin est la langue de…"

"Mamaaaaaaaaaaaaaa ! J’veux apprendre le latiiiin !" hurla-t-il en se barrant vers la sortie.
 
La mère, toute émue par le fait que son fils s’intéressait à quelque chose qui ressemblait vaguement à un intérêt pieux, et non pas à une bastonnade, s’avisa d’étancher cette étrange soif de savoir du latin avec un vieux manuel poussiéreux, et son désir de bagarre avec des cours de boxe. Ou peut-être était-ce la sagesse de la mama qui, sous ce prétexte, savait très bien que son fils s’attirerait encore et toujours des ennuis quoiqu’il arrive et préférait encore qu’il sache se défendre. Et si c’est le cas, elle n’avait pas tort. Car dans quelques années, arrivé à 15 ans, Lucius n’était déjà plus le petit gamin malingre d’il y a quelques années. Il devenait plus grand, plus fort, et, malheureusement, relativement mignon. Et quand bien même il se retrouvait avec un œil au beurre noir, il réussissait à faire un clin d’œil avec l’autre. Il faisait rire avec ses pitreries au collège, très heureux dans son rôle de cancre attachant, faisant mine de ne pas s’intéresser aux cours d’Histoire qui attiraient son regard, provoquaient en lieu des sentiments qu’il ne comprenait pas. De possession, de conquête, d’expansion.

"C’est TOI qui essaye de piquer ma copine derrière mon dos ?!"

Il récolta le coup de poing en pleine figure, s’essuyant la bouche avec un petit sourire mutin. Il adorait ça. Le mélodrame. La soudaine poussée d’adrénaline en lui qui envisageait la suite avec délice. Il ricanait, avançant, le toisant.

"Ouais, c’est moi." Il fit un petit clin d’œil. "Mais moi j’suis partant pour un triangle amoureux hein. J’suis pas compliqué." Après tout, lui aussi il était mignon. D’accord, il cachait ça sus un épais vernis de moquerie pour sauver la mise, mais…

Il se prenait presque à rire alors que l’autre envoyait un coup de poing, esquivant et lui fichant un bon coup de coude dans les cotes, doublé d’un croche-pattes, avant de se faire traîner au sol avec lui, luttant contre le bitume. Il le surplomba en haussant les sourcils, éclatant de rire avant que son regardant s’assombrisse, le maintenant en place, le poing serré, prêt à lui écraser en plein nez.

"Carthago delenda est."

Il ne sait pas combien de temps il aurait continué si il n’était pas revenu à lui, juste avant qu’on le traîne debout, jusque dans le bureau du directeur. Encore.

"Vargas !" Il aboyait. "Qu’est-ce que ça signifie ?! C’est la troisième fois cette semaine Tu as perdu la tête ?! Je sais que vous avez tous le sang chaud à cette âge stupide, mais ça devient ridicule !"

Lucius baissa la tête, fronçant les sourcils, paraissant étrangement pensif. Est-ce qu’il devrait le dire ? Ces rêves, ces pensées, ces instincts…la chute du grand empire carthaginois…de la Méditerranée et de la Macédoine…il n’arrivait pas à expliquer ce que ces scènes de guerre faisaient dans sa tête. Pourquoi elles lui conféraient à la fois une étrange clarté dans ses coups et ses attaques, et une passion doublée d’un désir de sang, de guerre, de puissance, d’ambition. Il voulait devenir plus fort…plus grand…plus puissant que qui que ce soit. Il leva la tête avec un léger sourire désarmant.

"J’suis désolé Monsieur. Il y a tant de jolies filles en ce monde…et j’ai beau rendre tout le monde content, j’peux pas ne pas me défendre quand on veut me chercher des histoires..."

"Tch. Je devrais te virer tout de suite…"

"Nooon Monsieur ! Pitié ! Mes parents vont me trucider ! Ma mère va pleurer ! Encore !" Il grimaça, un éclat de désespoir passant dans son regard. Zut. Ca, c’était la partie qu’il aimait pas. Il ne faisait pas exprès d’être un gamin à problèmes. Juré, craché. Mais c’était le monde entier qui semblait déterminé à le rendre comme ça. Il était innocent. Et...et pur. Ouais.

"….mais…tch…c’est absurde mais…tu as de bons résultats en certaines matières…même sans écouter ou faire quoi que ce soit… Tu es un véritable bon à rien sauf…" Le directeur feuillettait son dossier. "…en lettres classiques…en latin…même en Histoire. Même si tu ne cites jamais certaines sources. Et…qu’est-ce qu’il y a écrit là… ? Et non, ‘mon pote Cicéron qui me l’a dit quand je trippais grave’ …n’est pas une source historique valide."

"…Euh. Mouais." Il était gêné. Lui, le type avec une dignité morale à -50 sous terre. "Ouais enfin j’aime bien…mais…" Lucius ricana. "…c’est moyen glamour pour les filles, de dire qu’on s’intéresse à ça. C’est un peu genre, le suicide social hein....la corvée…eeeetttt merdum." Il perçut le moment où il aurait dû arrêter de parler quand le directeur posa lourdement trois tomes de Sénèque sur la table.

"Je ne convoque pas tes parents et je ne te vire pas…tant que tu fais tes devoirs supplémentaires. Ad infinitum. Dommage que ça soit ‘moyen glamour’ hein ?"

"…C’est un moyen de me rendre intello et sage et rangé avec une tactique débile de psychologie inversée de chantage hein ?" Il soupira, essayant de dissimuler l’éclat de passion et d’espoir au fond de lui. "…Vous êtes un vrai tyran Monsieur."

Mais ça lui donnait une excuse pour étudier ce qui l’intéressait vraiment en mettant tout sur le dos de cet idiot de directeur qui essayait de lui mettre des heures de colle en le coltinant à une pile de bouquins poussiéreux. Oui, il avait aimé ça, ça le fascinait. Mais c’était la première fois qu’il avait vraiment une excuse pour se l’avouer. Les filles et les bastons ça menait encore son plein, dans un joyeux et chaotique cycle de drame et de jalousie se soldant soit par une claque en pleine figure de ces dames, soit par un poing en pleine mâchoire de ces messieurs. Mais peu à peu ça changeait. Ses rêves et ses pensées étaient encore avides de conquêtes oui…mais celles-ci étaient moins…disons…violents et enclins à prendre sans rien donner en retour.

Soudain, il se piquait d’envies d’offrir des choses sympa à ses « conquêtes »…d’être le type de copain qui débarquait devant la maison de sa chérie à mobylette avec un bouquet de fleurs. Ou dans son cas sur un vieux vélo rouillé ayant appartenu à son grand frère avec des fleurs piquées d’un parterre municipal mais qu’importe ! Il avait appris ça. Que les guerres et la conquête de la dame (ou du mec) c’était beau mais qu’il fallait se montrer civilisé si on ne voulait pas se faire mettre à la porte après le premier soir. Même si le romain avait un cœur d’artichaut qui battait pour bien trop de personnes à la fois.

Il y avait la jolie française qui l’avait sans cesse disputé jusqu’à ce qu’il parvienne enfin à la séduire. Le bel espagnol au derrière admirablement ferme qui s’était quand même contraint à lui foutre une baffe avant de lui accorder un rencard. Lors de son voyage à Londres, il y avait eu l’écossaise aussi stoïque qu’un mur qui l’avait envoyé dans les roses, jusque dans les bras d’une belle anglaise qui l’avait consolé de son râteau. Il était comblé, amoureux, heureux. La bastonnade ? Ca devenait moins une nécessité, et davantage un jeu sur un terrain déjà conquis. Il s’entraînait dur à l’entraînement de boxe tous les soirs, et il se plaisait à s’essayer à la compet’. Mais ses bouquins l’appelaient. « Les classiques ». D’accord il y avait les historiens poussiéreux et les philosophes radoteurs. Mais il y avait les poètes, les satiristes, les écrivains qui se moquaient de leurs compatriotes avec une intelligence acerbe et railleuse. Et il adorait ça. Tout comme il adorait le profil voluptueux de sa prof de lettres classiques au petit accent grec, son généreux…voluptueux…nez. Son nez. Voilà. Hum.

"Oh Madame, j’ai traduit ce passage de l’Art d’Aimer d’Ovide… " Il eut un petit clin d’œil "…mais j’ai une version alternative à vous proposer."

…Non ça n’avait pas marché comme tactique, non.

Il était avide de savoir…mais avide de vie, avide de belles filles et de beaux garçons, d’alcool, de bagarres dans lesquelles il arrivait encore à se fourrer, sans s’y jeter à corps perdu. Mais parfois il se retrouvait sans le bruit, la musque, les rires et les cris. Parfois il se retrouvait seul à 4 heures du mat’ devant le vieux Forum, à enjamber les stupides barrières réservées aux touristes aux mains collantes et à toucher la pierre pensivement, en se disant qu’il devait quand même avoir l’air bien débile.

C’était qu’un tas de pierres.

Non?

D’accord, c’était là où il vivait, c’était cool pour séduire les filles qui aimaient le côté un peu intello mais lorgnaient ses biceps du coin de l’œil (mais faites, les filles, c’est fait pour !). Mais il fermait les yeux et son rire lui revenait comme en écho. Il était dans un forum étincelant et chatoyant de couleur, les vieilles statues peintes et dorées à outrance, le peuple chahutant autour de lui en toges de toutes les couleurs. Et lui était là, au centre, au cœur de la ville la plus puissante du bassin Méditerranéen…au cœur de ce qui lui semblait être l’empire le plus puissant du monde. Et à cet instant là il souriait, libre, heureux, au sommet du monde.
Ses livres étaient silencieux même si les mots en latin vibraient de la vie et de l’hommage a une civilisation riche et complexe. Mais ce qu’il lisait d’idéalisé ou de potache, dans ces livres, se ravivait dans son esprit, en notes imparfaites, sensuelles, bruyantes et glorieuses. Au son de la lyre et de la flûte de pan, des cris du marché, des sabots des chevaux sur la grande place…Il ne comprenait pas, non, ne comprenait pas ce lien si intime qui se nouait entre lui et ces vieilles pierres, ces vieux mots, toute cette poussière qui se ranimait devant ses yeux. Comment est-ce qu’il pouvait ressentir, s’identifier à ça ? Lui…lui le bagarreur, le coureur de jupons, à la quête d’éternelle jouvence…d’éternels divertissements.

"J’dois encore être bourré," il marmonnait, avant d’essayer de retrouver le chemin de la maison en traînant les pieds. Mais ça le poursuivait comme une ivresse, comme une soif de savoir mêlée de désir et de confusion.

A la réunion d’orientation, la conseillère surmenée jeta un coup d’œil blasé à Lucius. A 18 ans, déjà grand type riant à la voix tonitruante, avec le type de corps qu’il devait entretenir tous les jours en commençant par 50 pompes, de préférence devant sa copine et torse nu, ses jeans déchirés, quelques bleus et pansements au visage, et des lunettes de soleil calées sur sa tête bouclée, un sourire de beau parleur aux lèvres.

"Laissez moi deviner…vous aussi vous voulez devenir footballeur ou chanteur, c’est ça… ? "

"Non !" Il s’étira fièrement, secouant ses boucles folles.
"Je veux être…"


Il se tenait dans l’encadrure de la porte, affublé de son sac à dos et de quelques casseroles dans les mains.

“Papa…Mama…Margherita, Marco, Julio, Neri, Aurelio, Frederico, Alejandro...”

Il avait officiellement trop de frères et soeurs.

“L’huile d’olive c’est cool pour vous, mais pas pour moi. Je dois suivre mon destin et connaître la célébrité…la gloire…les filles. Ne me regarde pas comme ça, Mama, que des filles bien, promis…”

Il se détourna d’eux après de chaleureuses accolades, une tape cordiale et ferme sur l’épaule du paternel qui retint virilement une larme.

“Oui...oui promis...Je reviendrai...mais pour l’instant je dois forger ma nouvelle vie…mon nouveau destin. Je serai...oui, je serai...” Dans ses lunettes de soleil se reflétait le coucher de soleil d’un rouge sanglant teinté d’or, le vent tiède de Rome soufflant à travers ses boucles cuivrées. “...prof de latin.”

Sa famille encontra cette nouvelle avec un mélange de stupeur et de soulagement. Pour eux dans le pire des cas, soit il continuait le buisness familial en embobinant les touristes sous le charme, soit il terminait comme une épave avinée dans quelque buisness suspect. Cette alternative étonnamment sage leur allait. Et ça lui permettait de découvrir les joies de la vie étudiante. Les colocs, les petits boulots et…oh les amantes et amants…d’accord, Mama était un peu vexée qu’il choisisse de partir du domicile familial avant l’âge de 30 ans mais la liberté lui souriait, et avec elles tous les excès et les vices qu’il tâchait de maîtriser…oh…plus ou moins ! Mais ça lui allait. Alternant entre boulot, études, soirées, amours, gueule de bois en un cycle harmonieux en phase avec le mouvement des astres lunaires et du rythme de la vie (à peu de choses près).

Et trois ans plus tard, dans l’amphithéâtre d’une prestigieuse université romaine…

“MAIS....MAIS C’EST EMMERDAAAAANT EN FAIIIIIIIIIIIT !”

Il frappa la table d’un coup puissant en pleurnichant légèrement, engloutissant la moitié d’une bouteille de vin rouge avant de tâcher la moitié de ses copies sur un commentaire de texte des Métamorphoses.

“Pourquoi je sais rien faire d’autre hein ?! Tellement l’embrouille ! A quoi ça sert d’avoir un corps de dieu et un charisme de dingue si j’en suis là à corriger vos inepties, hein ? A QUOI CA SERT SI VOUS CONFONDEZ ENCORE PLUTARQUE AVEC PETRONE ?! CA N’A RIEN A VOIR, VOUS ÊTES AU COURANT?! Ahhhh…”

Il soupira, mettant ses pieds sur la table. "Je vais rouilleeeeeer ici et mourir seul et sans enfants……enfin nan quoique, j’dois avoir une tripotée d’enfants déjà…mystère, mystère…alea jacta est…aleas de bébés…"

“Monsieur, si j’peux me permettre…” remarqua timidement un élève au premier rang, alors que le reste de la classe terminait tranquillement son interrogation écrite, habituée aux rugissements du professeur qui avait encore besoin d’entendre le son de sa propre voix à ce moment là. ”Vous…ça vous plaît pas d’enseigner… ? Vous êtes un super prof...tout le monde adore vos cours...”

"Merci, Pull Rouge…sérieusement, c’est quoi ton prénom déjà…et pourquoi tu portes un pull en mai…" Il soupira. "Non mais moi aussi...c’est cool d’être prof…et vous enseigner ces trucs…mais j’veux un truc un peu glamour aussi tu vois. Avec plus de belles femmes que la sublime prof d’anthropologie qui n’veut pas me croire quand je dis que je suis la prochaine étape de l’évolution humaine et qu’il faudrait qu’elle m’étudie de près. Et j’ai vraiment besoin de taper sur quelque chose. Et aussi gagner plus de sous. Franchement les gars, charmantes demoiselles, ce salaire est une misère." Il émit un soupir rêveur.

“Je veux parler latin, taper sur des gens ET gagner plein de thune.”

"Comme un…comme un gladiateur, Monsieur ?"

"Ouais c’est çaaaa, très drôle Pull Rouge, comme un… » Ses yeux s’illuminèrent. « …..comme un gladiateur !"

Pas mal de personnes se demandent sans doute comment elles se retrouvent sur un ring improvisé à la structure douteuse au centre d’un bar souterrain miteux à deux heures du matin. Mais c’était le genre de bêtise monumentale dont Lucius avait le secret, depuis les quelques mois qui avaient suivi sa révélation.

"Le Lutteur Masqué…ouah, vachement original…" bailla le maître du ring, avant de s’écarter vite fait alors que le colosse en question fait craquer ses articulations. " …contre notre habitué, notre imbattable—agh !" Il se fit  pousser sur le côté par une masse souriante et scintillante, arrachant son t-shirt d’un geste spectaculaire sous les cris de la foule attroupée autour du ring.

"SPARTACUUUUUUS !! Yeaaah !" Il roula des hanches avec un petit clin d’œil, ricanant devant son adversaire fulminant. "T’es très mignon mon p’tit, je ferai attention, promis ! Genre si tu veux que je te paye une bière après j’suis partant, juré !"

"…C’est qui ce type ?! Tu te crois dans un strip club ?! Et c’est quoi un Sparacus ?!" tonitrua son adversaire, alors que Lucius se tourna vers lui avec un léger sourire aux lèvres.

"Je suis ton adversaire, mh…je pense que ça ferait une très belle formule deux en un…n’est-ce pas les filles ? Certains gars aussi ? Nan ? Personne ?" Il fit un petit clin d’œil alors que les ricanements se mêlaient aux huées et aux applaudissements. C’était toujours un vrai bordel, les vendredi soir. Il adorait ça. "…Et je pense que tu es un peu rouillé niveau Histoire hein." Il eut un sourire carnassier en coin. "T'as besoin d'une bonne leçon."

Oui bah quoi? On était prof ou on ne l'était pas?

Non, ce n’était pas raisonnable. Non ce n’était paaaas bieeeeeeen. Et d’ailleurs, il était déjà sûr que tout le monde l’avait mis à dos. Et d’ailleurs, même si lui était là pour se défouler et s’amuser, il n’était pas si sûr que tout le monde soit de cet avis. Mais il ne pouvait pas s’en débarrasser de cette verve, de cette passion. Il pouvait la noyer autant en se perdant dans le regard d’une fille qu’au fond de son verre. Il pouvait se perdre dans l’éclat de la violence qui le poursuivait encore comme une louve affamée. Qui le poussait à voir avec clarté comment il devait défendre, esquiver, attaquer. Qui le poussait à vaincre de justesse puis de chercher plus gros, plus puissant. Veni vidi vici. Il avait les mots aux lèvres avec un sourire ivre de liberté, s’essuyant le sang de la bouche. Quand il fermait les yeux, il entendait son cœur battre comme un tambour. Il entendait les trompettes, les lames s’entrechoquant. Les gouvernements se succédant….dans le sang…les trahisons…argh…

"Lucius… ?" Il ouvrit les yeux, grognant de douleur. Merdum. Certains soirs, sa louve, cette soif d'aventure et de baston, le traînait souvent jusque dans le caniveau par la suite. C’était un de ces soirs là. "Qu’est-ce que tu fais par terre, comme ça… ? "

" Ahh…hahaa…héhé…heyy, Maria."

Il ricana stupidement. Pour certains types avec un semblant de dignité, se retrouver à parler avec son ex dans un caniveau était pour le moins la honte totale. Mais bon hein, c’était Lucius. Puis elle était sympa, elle. Il l’aimait beaucoup. Le problème c’était surtout qu’il aimait beaucoup de monde. Ils s’étaient séparés sans amertume, vu que c’était leur cas à tous les deux. "C’eeeeest un plan drague élaboré qui commence avec les trois cousins baraqués du type que j’ai battu ce soir dans le ring…et…qui se termine…dans un caniveau en train de regarder un bien beau visage…pas mal hein… ?" Il toussa. "…Maiiis euh…dis moi…sinon...Ca va, Maria… ? La famille, la gamine, tout ça… ? Et le papa dans tout ça hein… ?" Lucius remarqua son expression. " …Bah quoi ? tu penses quand même pas que j’allais pas me souvenir de ton gosse ! J’serais quel type d’ex sinon hein ?!" Il eut un rire rauque. "Elle est adoraaable…avec ses tites joues et ses boucles brunes et ses yeux dorés là…awww….nan mais d’toute façon t’as pas besoin du papa ! C’est qui cet idiot qui s’barre et te laisse seule avec le bébé hein ! Mais euh…si tu veux des sous tu m’le dis heiiin !"

Elle haussa les sourcils, en fixant le brun bouclé aux yeux d’un ambre doré, vautré au sol, se baissa et lui murmura quelque chose à l’oreille.

"……………HEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ?! OH MES DIEUX ! OH MES DIEUX ! PUREE ! QUOI ?! NON MAIS D’OU TU ME SORS CA LA MAINTENANT JE PEUX PAS…JE SUIS PAPA ?! JE SUIS PAPAAAAAAAAAAA ?! MAIS…….. !"

Lucius lâcha à peu près le même type de hurlements quand le docteur lui annonca les résultats de manière plus, disons…officielle. Et lucuius était partagé entre la fierté, la panique et une émition qui lui nouait la gorge et lui amenait des larmes aux yeux. Et après vint le coup de stress.

“Et meeeerde on est pas mariés ! Ma mère va criser ! Tous nous parents et beaux-parents vont criser ! MA BELLE-MAMAN VA ME TUER ! Aaaargh….” Il s’en arrachait les boucles, pâlissant, reculant. “Mariaaaaaaaaaaaaa, je vais tout faire rater ! Regarde-moi ! J’arrive pas à rester fidèle cinq minutes ! Je tiens pas en place ! Tu le sais, ça! Je vais…merdum, pourquoi j’ai dit tout ça ?” Il soupira. “…Je veux juste pas être le connard de père qui abandonne sa femme seule avec l’enfaaant ! Mais je peux…je peux pas me marier !"

Il frissonna en revoyant ces scènes, à chaque mariage, baptême, enterrement, à chaque messe avant qu’il ne devienne trop grand pour qu’on le force à y aller, scruté par le regard pieux et désapprobateur de la Vierge Marie qui semblait savoir exactement ce qu’il avait fait, pensé, et fumé .Maria posa doucement une main sur son épaule.

"On va s’arranger, imbécile !"

Alors ils s’arrangèrent. Papa Lucius l’aidait à s’occuper de la petite et subvenir à ses besoins, et même si ils n’étaient pas un couple ils l’entourèrent de rires, d’amour, de tendresse. Lucius était tout béat et radouci devant cette petite qui lui tirait les cheveux et l’appelait papa. Il en gardait une photo dans son portefeuille et s’évertuait à l’agiter devant tous ceux qu’ils rencontraient. Oui, y compris le videur en soirée. Ou ses conquêtes potentielles. Bon d’accord, ce n’était pas un bon plan drague. Mais ce n’était pas le but. Il était heureux et ça lui suffisait. Et pendant un long moment, plusieurs longues années qui pour lui passaient bien trop vite, il se satisfaisait de cette vie partagées entre ses amours, la mère de sa fille, sa petite-fille-choupi-prunelle-de-ses-yeux-à-son-papa, ses bastonnades et ses souvenirs…ses souvenirs qui n’étaient pas les siens.

Puis après quelques dizaines d’années, cela changeait. Ses souvenirs prenaient un étrange tournant. Il se relâchait. Ses cours étaient plus décousus, il perdait l’intérêt. Il voyait trop de monde, il en oubliait les prénoms. Et toujours la fête, la débauche, l’alcool. Au club, cet endroit minable et miteux censé au premier abord le laisser se défouler, les choses se dégradaient, ses rapports s’envenimaient. Il sentait l’étau qui se resserrait autour de lui. Les murmures. Les soupçons. Partout. A l’université, aux bars, près de lui, autour de lui, dans son dos.

Il devient vieux.
Il est plus fatigué non ?
C’est plus ce que c’était avant !
Ah si tu avais connu Vargas avant ?
Il a l’air jeune comme ça mais en fait…
C’est la chute libre !


La chute.

Ca lui empoisonnait l’esprit. La chute. Une chute qui approchait et qu’il ne pouvait pourtant pas prévoir, une chute qui semblait vouloir sonner le glas.

"Lucius…qu’est-ce qui se passe… ? Ca suffit maintenant…tu bois trop, tu sors trop tu te bats trop…c’est trop ! Tu dois montrer le bon exemple ! Tu as pensé à Angelica ?" Il secoua la tête, grondant sourdement en l’écartant doucement de son chemin. "Tu es trop vieux pour ça !"

Ah. Ces paroles fatidiques.

"Mariaaaaa tu saoûles… ! Bien sûr que j’pense à elle ! Mais elle a 20 ans maintenant hé, c’est booon…elle a pu besoin que son papa lui montre l’exemple…. "

Bon sang. Déjà. 20 ans.

"…Chais pas ce que tu racontes…genre…trop vieux… Je suuuuis en pleine forme ! Et je continuerai à l’être ! Aussi longtemps qu’il le faut… " Il rigola bêtement. "Rome ne s’est pas détruite en un jour !"

"Ca suffit avec ces histoires de Rome ! Ca t’as toujours rendu bizarre ! »

Il soupira lourdement, reprenant quelques gorgées de vin.

“Tu vois pas ce que je vois…tous ces souvenirs…c’est comme si j’y étais. Nan…j’y étais…j’ai vu les guerres, les assassinats...les flammes...” Il grimaça de douleur. “J’vais sortir…Y’en a au club qui font un peu trop les malins…ils commencent à se foutre de moi, genre qu’ils peuvent me battre. Un allemand là…ou germanique, bref… " Il eut un sourire résigné, passa une main à travers ses cheveux. “…J’ai pas un bon pressentiment.” Il la prit doucement contre lui. “Alors écoute moi bien, j’t’en prie, cette fois c’est pas l’alcool qui parle, je le jure…” Il laissa échapper un long soupir.

“Je me sens fatigué. Usé. Comme…comme si j’étais un vieux dans un corps hyper canon et sexy de jeune. Je pige pas pourquoi. En ce moment je rêve que de ça. La chute de Rome. Je sais pas ce que ça veut dire. Enfin si j’le sais, je l’ai lu encore et encore dans mes bouquins…mais je sais pas pourquoi, mais…cette fois, ça m’arrive. J’le sens dans mes os. Dans mes pectoraux. Tout ça.”

Lucius porta une main à son visage, fixant les extrémités comme si elles disparaissaient peu à peu, comme si il pouvait voir à travers.

“Tu vois aussi ce que je vois...?”

Je vois la fin. Je vois les flammes.

“Lucius, qu’est-ce que je suis censée voir?! Arrête de me faire peur! Reste ici, c’est tout! Ou rentre chez toi!”

“Je peux pas rester...” Il caressa son visage d’un air résigné. “...mais je reviendrai. Je le promets. J’ai juste quelques choses à régler.”

“Tu...tu t’es attiré des ennuis? Avec ces paris stupides...!”

“...Peu importe! Je pars à la retraite ce soir.” Il lui fit un petit clin d’oeil. “Un dernier combat de gladiateurs. Puis je deviens un gentil prof chiant et bien rangé. C’est p’têt pour ça que je suis aussi crevé en ce moment. C’est la crise de la quarantaine !” Il ricana sourdement.  

“Reste chez toi ce soir bon sang...reste ici si tu as un mauvais pressentiment! Puis tu m’as dit qu’une lettre est arrivée pour toi...tu l’as pas encore ouverte… ? De l’Académie--”

“...Bahh. C’est ennuyant! Je verrai ça..." Il baisse la regard, résigné. "...après."

Après. Il n’était pas sûr qu’il y aurait un « après. »  Tout s’était passé très vite. Le germanique avait fait plus que le battre, non. Il l’avait passé à tabac, violemment, avec une précision brutale, jusqu’à ce que sa vision devienne floue, jusqu’à ce qu’il se retrouve à terre, incapable de bouger. Une bouteille brisée, levée sur lui, le dos laminé, des hurlements qui étaient les siens mais qui semblaient loin, trop loin, comme un écho. Trop fatigué, trop lassé de lutter, de se démener comme un idiot. Il avait titubé, insulté, s’était battu encore. Tout se déchaînait, s’entre déchirait. Dans la mêlée, un mégot perdu avait commencé un brasier.

Je vois les flammes.


Il ne savait pas comment il s’était retrouvé à l’air libre. Encore vivant. Encore…là. Comme un loup sauvage, fourbu, blessé à l’agonie dans la chaleur de plomb de Rome, dans sa nuit brûlante comme un manteau épais et étouffant d'oublis et de regrets.

Mais je comprends pas. J’ai disparu.
Non…

L’empire romain est tombé.

Mais je suis encore là.

Il n’était pas certain combien de temps il avait erré comme ça. Quelques mois ? Non…un an ? Mois que ça… ? Ou plus...? Il ne le saurait jamais exactement. Le temps n'avait plus de sens. Et son visage lui semblait tantôt vieux, tantôt jeune...plus jeune que ce à quoi il était censé ressembler. Il ne savait même pas comment ses pas avaient pu le guider aussi loin, comme un pèlerinage inversé. Loin de Rome. Il avait essayé d’aller à l’Eglise, petit, adolescent, adulte. Même pendant son mariage, il sentait le regard désapprobateur des icônes et de la Sainte Vierge sur lui. Lui le païen à dompter et à apprivoiser, à remodeler en un nouvel empire chrétien. Un nouvel empire détruit de l’intérieur et de l’extérieur qui trouvait sa rédemption. Il marchait, sans savoir, sans comprendre, bossant ça et là. Soulevant des caisses, filant un coup de main dans les bars du coin. Quand il approchait et marmonnait quelques mots, ce grand colosse au visage fatigué mais silencieusement chaleureux, les gens ne semblaient pas avoir le courage de le contredire. Il semblait à la fois porter le poids du monde sur ses épaules et être comme une coquille vide. A la dérive...sans nom et sans souvenirs. Non. Avec trop de noms, trop de souvenirs. Tant qu’ils s’éparpillaient en lui, confus et déchirés. Il était tombé. La chute de Rome. Mais Rome était encore en lui, et il n’était pas mort dans les flammes. A moins que tout ceci soit un purgatoire tordu. Où était Maria...? Où était Angelica ?  Est-ce qu’elles allaient bien...? Est-ce qu’ils le croyaient mort...? Est-ce qu’il l’était...? Ou est-ce qu’il était quelqu’un d’autre...?
Il leva la tête. Le Mont Vésuve. Il était...arrivé? Est-ce que c’était là qu’il voulait en venir? Une pile de rochers et de cadavres calcinés, figés pour toujours? La poussière tapissait ses pas alors qu’il arpentait les ruelles silencieuses. Ca lui revenait. Le bruit, la décadence, les rires et l’irrévérence...étouffés sous une épaisse couche de cendres. Un ricanement rouillé s’échappa de ses lèvres en voyant les graffiti obscènes aux murs, un éclat de rire en voyant les Priapes et les Vénus qui s’échauffaient dans les mosaïques, les frasques des fresques déchaînées contre l’immobilité éternelle des victimes de l’éruption dont les silhouettes demeuraient encore, macabres et pourtant étrangement apaisantes. Mais angoissantes.

C’était tout? Est-ce qu’il était figé comme ça, lui aussi? Est-ce qu’il était juste une ruine, un débris? Tous ces souvenirs....ils lui servaient à quoi si il restait là à ruminer le passé...au lieu de...au lieu de....quoi? Au lieu de les vivre...? De les faire vivre…tous ? Tous ces gens, ces souvenirs, ces rêves…
Pour la première fois depuis des mois, son visage s’illumina et se fendit d’un sourire.

“C’est ça…" Il riait aux éclats, tout seul dans ces ruines qui restaient debout avec défiance. Comme lui...

"C’EST TOUT A FAIT CA !"

Le policier feuilleta à travers le dossier d’un air contrit. “Donc si je résume vous avez essayé d’organiser, en reprenant vos mots, un “banquet-orgie-rave party” au milieu des ruines de Pompei...donc...infraction, tapage nocturne…exhibitionnisme...état d’ivresse sur la voie publique......et j’en passe...”  Il le fixa d’un air à la fois catastrophé et impressionné, fronçant les sourcils et jetant de nouveau un coup d’œil à son dossier. “...quelque chose à ajouter? Comme...comme ce qui vous a pris...exactement? Un homme de…de votre âge…”

Lucius eut un grand sourire de canaille, fier et idiot.

“C’est ce que les Pompéiens auraient voulu Monsieur. Croyez-moi, j’suis un spécialiste. Sinon, vous êtes libre ce soir...?”

Bon. Ca ne marchait pas à tous les coups.

Il continua son périple, voyagea autour du bassin Méditerranéen, redécouvrit avec délice le plaisir de tomber amoureux encore et encore, sans modération, sans se poser de questions. Mais de retour à Rome ce n’était pas si simple. Il se tenait devant l’appartement de Maria, nerveux, le cœur battant. Merdum. On allait soit hurler, soit le foutre dehors. Non mais qu’est-ce qui lui prenait de lui dire ça et de se barrer comme ça ? Bon. Non mais il allait être cool et mystérieux à la fois. Okay. Du genre « …Ouais…j’avais un gang à mes trousses et j’pouvais pas les laisser vous mettre en danger…donc j’ai dû fuir… » …Non. « …ouais j’ai été protégé par le FBI qui euh…opère…en Italie… » …Non plus.  « J’ai dû passer pour mort pour échapper à une ex psychotique… » Crédible. Merdum ! La porte s’ouvrait…et il avait rien…rien comme idée.. ! Il essaya de garder l’expression mystérieuse et ténébreuse au moins.

C’était sa fille qui ouvrit tant bien que mal, avec deux bébés plein les bras.
Elle ouvrit grand les yeux, le fixant avec un bonheur incrédule, son regard se remplissant de larmes alors que sa propre gorge se nouait, le cœur battant, la fixant avec un bonheur mêlé de culpabilité, n’osant pas bouger d’un pouce.


"J….j’suis un…grand-père…………. ?"

Il s’essuya la joue, un rire faible aux lèvres. "…J…je peux…je peux les…" Elle lui tendit sans un mot, alors qu’il les prit doucement dans ses bras, les larmes aux yeux.

"C’est…c’est Féliciano…et...Lovino."

Il avait un grand sourire béat et tremblant aux lèvres, les berçant doucement, caressant doucement leurs petites têtes de sa grande main maladroite. "Coucou… comme vous êtes beaux…." Son regard s’illumina. "Quiiii veut jouer à l’aviiooooon ?" 

"PAPA NE LANCE PAS LES BEBES EN L’AIR ! MAMAN, DIS LUI… ! MAMAN…VIENS…IL EST REVENU… !"

"Non mais…snf….ils aiment ça j’te jure !"

"Arrête de pleurer sur les bébés, Papa !"

Bon. Il se prit quand même plusieurs claques pour la forme. Pour la disparition, pas pour les bébés. Il s’avérait que le papa de ses petits-enfants avait disparu, lui aussi. Et il le décida d’emblée : fini les bêtises. Pas maintenant qu’il était grand-père. Fini les bêtises. Il allait être tranquille. Il les chouchouta, les promena, s’occupa d’eux, comblé. C’était lui maintenant. Le papy le plus cool au monde.

Papy Lucius. Et papy Rome.

Les deux, ça lui allait très bien.

Quand il prit la peine d’ouvrir la lettre de cette étrange Académie, après qu’ils aient envoyé une énième lettre, il haussa les sourcils puis éclata de rire.

"Je pensais être super spécial et y’a un espèce de complot mondial de nations ! Attends…quoi… ?" Il plissa les yeux. "Rome…Rome antique …Prof.. ? Pour des mini nations…comprends pas ?" Il dut relire la lettre bien cinq fois avant de piger. Okay. Finalement, peut-être pas si tranquille. Il eut un léger sourire. "On peut vraiment pas me foutre la paix…" Il eut un soupir résigné et les appela. "Ouais salut c'est Rome...Vargas...qu'importe...j'avais une question importante pour vous...concernant cette école...avant tout entretien ou autre..." Il continua d'un air sérieux. "Vous pouvez me donner un chiffre entre 0 et 10 concernant la sexitude des autres profs...? ....Comment ça vous pouvez pas? C'EST IMPORTANT VOUS SAVEZ! C'EST LIE A MON BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL!"

Il partit à l’Académie le cœur léger. Ca semblait être la « meilleure » chose à faire. Vu le nombre de bêtises et de doutes qu’il avait vécu, il se disait que ce serait stupide de passer l’opportunité de guider d’autres… « Représentants » à travers cette étape délicate. Et il allait toujours être là quoi qu’il arrive... Ni le papa, ni le papy n’allaient plus jamais rater une occasion pour revenir, les couvrir de cadeaux, de câlins et d’amour. Et si c’était insupportable…vraiment trop intenable de rester loin de ses petits-fils chéris…il reviendrait, c’est simple. Et plusieurs années plus tard…

"OH MES DIEUX ! Làààààà ! C’est le nom de mes petits fils d’amoouuuuuur ! POUR Italie DU NORD ET ITALIE DU SUD ! Vous allez leur envoyer une lettre dans quelques années ?! Ah mais c’est pour ça qu’ils avaient ces rêves quand je devais les rassurer ?! Pourquoi j’ai pas fait le lien ?! Hahahaha ! Je peux les appeler et leur dire tout de suite ?!"

"….Monsieur Vargas ce dossier est strictement confidentiel et…non…non vous ne pouvez pas…euh…"

"J’men tape j’vais leur dire quand même !"

Maintenant c’était sûr : il allait rester là autant qu’il le fallait pour veiller sur ses petits fils. Ils allaient avoir du mal à se débarasser de lui !  






FAMILLE ✯ écrire ici.

VOUS AVEZ L'AIR DE QUOI ? ✯ écrire ici.

Voyez-vous ces magnifiques statues de l’Antiquité, figées à jamais dans ses postures ô combien viriles, montrant leurs corps parfaits d’athlètes ? Oh, le jeune Lucius était suffisamment naïf pour imaginer qu’une comparaison s’imposait, mais maintenant qu’il a gagné en années et en maturité, il le sait :la perfection de ces statues n’est en rien enviable, justement parce qu’elles restent à jamais de marbre. Le corps le plus beau et le plus enviable est celui qui a travaillé et sué, souffert et ressenti, celui qui est brûlé par le soleil et maculé des petites erreurs et grandes bêtises de la vie. Il a une senteur particulière, celui de la mer et du vin, peut-être un léger fumet d’huile d’olive. Et lorsque cette silhouette solide entre dans une pièce, elle n’en sortira pas sans avoir imposé ce charme et cette puissance toute physique, toute particulière. Oh, les statues des dieux grecs demeurent passives et figées, mais face à ce corps-ci, ce sont les spectateurs environnants qui ne restent pas longtemps de marbre. Que ce soit par désir de se l’approprier ou de lui mettre un bon coup de poing en pleine face. Et son âge n’a rien retiré à cette présence ou cette puissance, oh que non.

La carrure du Romain, puissante et féline, est telle qu’il ne voudrait jamais vouloir la cacher aux yeux de qui que ce soit. Or, bien malheureusement, bien qu’il ne désire rien de plus qu’une balade en pleine ville torse nu (et moins si affinités), les bonnes mœurs, ces petites fourbes, l’obligent à revêtir des habits pour donner cours et ne pas se faire arrêter par la police au bout de cinq minutes en public. Je sais, c’est affreusement triste.

Les Dieux soient loués, Lucius sait au moins choisir des habits sachant mettre cette belle silhouette fort bien sculptée en valeur. En théorie, une veste et un pantalon, avec une belle cravate, éventuellement dénouée, sur une chemise qui semble se déboutonner un peu plus ou un peu moins en fonction de la population de jeune femmes majeures se trouvant dans la même pièce. Eh bien oui, il s’habille classe parce qu’il a compris que s’habiller comme le paysan de service n’allait jamais lui attirer les faveurs de ces dames. Et s’il porte aussi ce genre de tenue en cours, c’est surtout pour en mettre plein les yeux à ses élèves. Ce qui ne signifie pas, oh non, qu’il ne peut pas s’habiller de manière plus détendue ! Lors de ses journées de farniente ou après les cours, il aime toujours revêtir une paire de shorts longs, un t-shirt et une paire de sandales. Ca permet aussi d’en revenir à une méthode drague moins clinquante et plus sourn—naturelle, mh, voyez vous ? C’est que c’est très calculé tout ça, ma bonne dame. Et puis il faut mettre en valeur ses belles jambes musclées.

Au final, sauf exception, Rome ne se montrera jamais torse nu en public, ricanant bêtement qu’il doit dissimuler quelque peu ses charmes pour laisser une chance aux élèves masculins de s’en sortir côté amour. Mais ceux qui l’auront vu une fois sa chemise retirée verront un torse et un dos striés de multiples cicatrices ; certaines sont très anciennes, d’autres plus récentes, mais toutes sont inscrites en son corps comme un souvenir ineffaçable. Il n’en a pas honte, mais a tendance à ne pas en parler ; si on le presse, il invente une nouvelle version de l’histoire de telle ou telle cicatrice, si bien qu’il est impossible de distinguer le vrai du faux.

Mais revenons en plus bas…euh…non, plus bas encore, à ces jambes tout à fait éligible aux port de short, n’étant évidemment pas blanches et tout à fait ridicules mais bénéficiant comme  le restant de sa personne, d’un beau teint méditerranéen, hâlé à souhait, lui donnant une mine resplendissante même en plein hiver. Non, non, il ne met pas une crème de nuit….mais en ce qui concerne un rouge aux joues fort sain, ne négligeons jamais un verre de vin par-ci par là !

Passons en au visage, tant que nous y sommes. Un visage qu’il serait difficile de qualifier de délicat ou de fin, mais qui conserve un charme rude et sanguin, à travers ce nez épais, ces lèvres sensuelles généralement étirées en un grand sourire, cette mâchoire forte agrémentée habituellement d’une barbe de trois jours. Un air mal rasé qui est, évidemment, cultivé avec soin : il s’agit de garder une aura de négligence fort virile, mais sans pour autant avoir une barbe qui pique ! Des cheveux bouclés et luxuriants tombent le long de ce visage, d’un brun virant sur le roux foncé, oscillant entre le chocolat et le cuivre. Seules deux petites mèches particulièrement rebelles dépassant de la coiffure d’un air insolent. Puis, finalement, sous deux sourcils sombres et expressifs, deux yeux d’un marron ambré, lumineux, vous contemplent avec intensité. Ils peuvent se faire rieurs, séducteurs ou sombres, mais ne perdront jamais de leur puissance initiale. Car malgré les cicatrices et autres leçons de vie qui parcourent son dos, c’est bien le regard qui vous fait face qui reflète tout ce que ces cicatrices lui ont appris.


CA SE PASSE COMMENT DANS VOTRE TÊTE ? ✯

Un grand père, au premier abord, ça ne met personne sur ses gardes, d’autant plus si ce grand-père est également professeur. Quoi de plus sage et rangé qu’un gentil papy qui enseigne dans la même école que ses petits-fils ? Et qui récite du latin par coeur en plus du reste? Ca doit être un papy gâteux qui oublie où il a rangé ses clés oui.

Mais vous feriez mieux de vous méfier. Même si Lucius peut se métamorphoser en gros nounours pour ses petits-fils dès la première occasion, il a encore toutes ses dents et toute sa verve...et tous ses plans drague d’ailleurs, et c’est pas comme si ceux-là avaient gagnés en maturité et en finesse depuis le temps.

Comme un très grand enfant qui a refusé d’enfiler une paire de pantoufles et un tweed en signe de défaite. Encore toutes ses dents, et plus vraiment toute sa tête, depuis sa folle jeunesse ? Certaines mauvaises langues le disent mais il ne s’en soucie guère, trop occupé à croquer dans la vie  à pleines dents. Avec une rasade de vin...cinquante rasades ouais. Pour lui, la coupe de la vie doit être remplie à ras bord, quitte à ce qu’un peu en dépasse et dégouline de partout…et tout passe par cette philosophie, que ce soit la nourriture, l’alcool, son penchant pour la bagarre ou son désir permanent de conquêtes amoureuses.

Il semble toujours avoir une approche détendue et optimiste, un grand sourire constamment collé aux lèvres. Au premier abord donc, Lucius a l’air d’un être un peu idiot mais néanmoins inoffensif et bon vivant, et cette attitude en soi a son petit charme. Qui ne veut pas être près d’un homme prêt à vous faire goûter un petit plat de chez lui, un verre de vin, ou prêt à vous asséner une sérénade enjouée avec sa mandoline ?

Notez que ce tempérament chatoyant risque de provoquer des effets secondaires indésirables si vous êtes coincé ou germanique, ou les deux (le cas de figure le plus récurrent). Et les autres… ? Généralement, pas de quartier ! A moins qu’on essaye activement de le défier ou de lui chercher querelle, Rome s’est beaucoup calmé depuis ses premiers instincts bagarreurs et préfère prendre son temps pour rire, partager, communiquer avec les autres, partager ses connaissances.

Il s’intéresse beaucoup aux arts et à la littérature, ainsi que la musique, et même si ses goûts de base paraissent un peu…archaïques, il est toujours prêt à découvrir et apprécier d’autres œuvres d’autres horizons. (Parfois, certes, il ne fait que répéter ce que dit Grèce Antique avec des formulations différentes….) Et même si certains de ses penchants moraux sont moins que louables, ce n’est pas incongru de l’entendre papoter philosophie ou éthique. Un être civilisé et cultivé, en somme, qui ne voit pas pourquoi il devrait choisir entre ces plaisirs intellectuels et physiques. En plus c’est super sexy un prof, non mais.

Envers les latins, il essaye d’adopter une attitude de grand paternel à l’écoute de tous leurs soucis, prêt à leur prodiguer toutes sortes de conseils. Ce qui peut être fort agréable quand lesdits conseils sont sollicités, un peu moins quand ils ne le sont pas. Mais est-ce sa faute si il veut leur enseigner la vie ? Et la vie passe par le vin et les rires mais également par l’amour. L’amour pour la famille, certes. Mais personne ne restant près de Lucius pendant plus de cinq minutes ne pourra nier son obsession certaine pour l’amour charnel.

Quoique, si le Romain a jeté son dévolu sur vous, trente secondes vous suffiront peut-être pour le découvrir. Nous avons tous des buts plus ou moins glorieux dans la vie et même si le Romain ne parle pas beaucoup de ce qu’il a bien pu faire avant de rejoindre l’Académie, il s’obstine maintenant à dire que  sa raison d’être a toujours été d’accumuler le plus de conquêtes amoureuses possibles. Il ne passera pas une journée sans qu’il n’ait quelque femme ou quelque homme dans ses pensées. Il est né un catholique, famille italienne traditionnelle oblige, avant de se dire que de toute manière, il irait déjà en enfer pour une bonne poignée de pêchés capitaux. Ainsi oui, il s’entichera  de la personne qui lui plaît sans avec besoin de l’accord de qui que ce soit, merci. L’art de la séduction ne connaît qu’une frontière ; celle du rejet probablement à redouter quand on est un immense papy à la séduction ringarde. Mais même si il perd, cet art l’amuse grandement. Et si certaines le traiteront peut-être de papy pervers, d’autres se prendront au jeu et n’auront pas tort.

Après tout, le Romain est un divin amant. Peur de l’attachement, peur de l’amour, diront certains psychologues du dimanche. Peuh, dira-t-il, que savent-ils de tout ça ? Il peut aussi être un grand romantique, hé!  
Mais au sein de cette explosion de bonhomie, il ne faut pas oublier à quel point le Romain peut être égoïste et prôner un favoritisme détonnant. Il dira aimer tous ses petits-enfants mais montrera une préférence très nette pour Féliciano. Il écoutera et conseillera….si il n’y a pas une femme à séduire dans le coin pour laquelle il vous abandonnera sans un seul remords. Il sera un prof sympa, sauf s’il a décidé que non, vraiment, votre tête ne lui revenait pas.

Et partager et rire avec les autres c’est bien, mais surtout si ces personnes savent au mieux LE mettre en valeur. Vantard et arrogant, le romain l’est sans aucun doute, toujours prêt à raconter un fabuleux exploit qui lui serait sans doute arrivé, ou d’en revenir à la gloire de l’ex-Empire qu’il représente. L’ambition et le désir de pouvoir sommeillent paisiblement au fond de son regard sans se manifester mais dès l’instant que quelqu’un le mettra au défi, cet esprit de compétition s’éveillera en sursaut tel un volcan, prêt à en découdre, que ce soit par les mots ou encore mieux, par les poings ! Car on a tendance à oublier que le Romain peut être autre chose qu’un grand Casanova doublé d’un bon vivant, derrière cette façade constamment joyeuse et affable. On oublie qu’il a été ferme, tyrannique, voire cruel. Il aime dominer la situation et les autres, que ce soit à travers son attitude imposante, ou la force. Il peut se mettre dans des colères incendiaires, folles et terribles. Le bon vivant est alors excessif et décadent, ne sachant pas s’arrêter ou s’imposer des limites. C’est d’ailleurs ce qui a failli le perdre plus d’une fois.
Et tant bien même qu’il se vante de certains éléments de son passé, il y en a bien d’atres qui demeurent en suspens….

Et ces sentiments, même si la leçon a été apprise il y a quelques années avec sa disparition, ne sont pas entièrement partis. Ils ne partiront jamais parce qu’ils sont en sa nature d’homme et d’Empire Romain. Il en est conscient, et néanmoins ne le regrette pas. Mais il y aura des instants néanmoins, où cette lucidité transparaîtra au grand jour. Le temps d’une sage parole, d’un véritable conseil, empreint à la fois de tendresse et de mélancolie. Et c’est en cet instant, ce qui fera de Lucius bien plus qu’un grand-père qui veut rester jeune. C’est ce qui fera de lui un homme qui a vécu en gagnant et en perdant, et qui a su retenir ce qui était essentiel.

CE QUE VOUS AIMEZ ? ✯ Les belles filles, les beaux garçons, l'alcool, le soleil, la bonne bouffe, la mer, la musique qui bouge bien...La Dolce Vita! Mais surtout par dessus tout, sa fille et SES PETITS-FILS D'AMOUR

CE QUE VOUS N'AIMEZ PAS ? ✯ Boh de là à pas dire qu'il aime pas la face de TOUS les germaniques ce serait exaggéré. Il y en a sans doute quelques uns de sympa dans ce monde! Quelque part! En regardant de très près!

TALENT PARTICULIER ✯ Avoir un sourire séducteur étincelant la cinquantaine passée. Enfin, plus sérieusement il est très doué en latin. Il donnait ses textes classiques comme le fond de sa poche. Et c'est LE type à avoir en termes de conseils séduction ou baston. C'est deux en un!

HABITUDES/TICS ✯ C'est un tic de flirter avec tout ce qui est au-dessus de l'âge légal...? Parce que sinon, oui, là c'est flagrant...

CLUB DONT VOUS FAITES PARTIE ✯ Il milite pour qu'il y ait un Fight Club et un club de latin mais pour le premier l'administration lui interdit et pour le deuxième y'a pas assez de monde. C'est trop triste la vie.

LOISIRS ✯ Flirter. Cuisiner (mais seulement de la cuisine à l'italienne, attention, écartez ces patates de lui!), se battre parfois (moins souvent qu'avant tout de même!), boire, danser comme un dieu du dancefloor...ah, oui de la musique aussi. Ce n'est pas dans "talents" pour une raison. Ce n'est VRAIMENT pas un grand talent à lui. Il n'est pas exactement un Néron de la lyre.



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MessageSujet: Re: Un grand Rome..antique (en cours <3) Un grand Rome..antique (en cours <3) EmptyDim 3 Mai - 17:36

YOU SON OF A BITCH
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MessageSujet: Re: Un grand Rome..antique (en cours <3) Un grand Rome..antique (en cours <3) EmptyDim 3 Mai - 18:07

ARRETE DE ME COPIER JE VAIS TOUT DIRE A LA MAITRESSE.
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MessageSujet: Re: Un grand Rome..antique (en cours <3) Un grand Rome..antique (en cours <3) EmptyDim 3 Mai - 18:40

Vade retro satanas


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MessageSujet: Re: Un grand Rome..antique (en cours <3) Un grand Rome..antique (en cours <3) EmptyLun 4 Mai - 8:17

*s'incruste parmi les profs*

tu es très beau


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MessageSujet: Re: Un grand Rome..antique (en cours <3) Un grand Rome..antique (en cours <3) EmptyDim 24 Mai - 23:37

Tout est bon. Tu es donc validé comme Adulte. Tu bénéficies également du niveau de synchronisation Leader.

Je t'invite à consulter ton Emploi du temps. Tu peux aussi commencer à rédiger ta Fiche de Relations afin de découvrir du beau monde.

Pas bienvenue vu que tu connais déjà la maison, fait comme chez toi, met tes pantoufles, vas-y, met toi bien.
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