◊ IDÉE DE LIEN ; écrire ici
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L’espagnol a certainement de nombreux défauts à ses yeux, ou peut-être simplement celui d’être très différent par rapport à lui, à première vue. Trop tactile, trop bruyant, trop peu gêné ou subtil, trop…latin, en somme. Et pourtant tout cela crée un talent, celui de faire fondre l’extérieur trop froid de l’aristocrate et de le faire sourire, voire rire. Pourtant, il est comme lui de plusieurs  façons, que ce soit à travers une certaine naïveté ou une manière de dissimuler ses sentiments de peur de se blesser, bien que cela se fasse de manières fort différentes. C’est peut-être pour cela qu’il en est tombé amoureux. Et à ces sentiments se mêle inévitablement l’Histoire, celle de deux dynasties unies en un grand Empire sous Charles Quint. Lorsqu’il est avec lui, Roderich se sent puissant, et…heureux, tout simplement. Tellement heureux que cet aspect froid semble plus assuré et chaleureux récemment, depuis qu’il a entrepris de se confier à lui. Tellement heureux qu’il a toujours cette crainte en toile de fond de tomber de haut…ou, pire, que le passé les rattrapent et qu’il tombe trop loin dans l’orgueil et la possessivité. Mais il tâche de ne pas trop y penser et de profiter de l’instant présent avec lui.

Roderich aime l’italien à la manière d’un grand frère bienveillant bien que parfois un peu trop protecteur et préoccupé. Il est parfois un peu paranoïaque en ce qui concerne les fréquentations de Feliciano et a tendance à le traiter encore comme un enfant, peut-être par souci de le voir grandir trop vite, se rendant difficilement compte de ce penchant possessif qui étouffe parfois un peu son indépendance. Il demeure l’une des personnes pour lesquelles il voue une affection inconditionnelle, quelle que soient ses bêtises, et s’avise de ne pas le gronder trop sévèrement quand il en fait. Tout comme il laisse l’italien se confier et tente de l’aider ou de le conseiller quand il le peut, il est l’une des rares personnes en qui il n’hésite pas à se confier.

Sa relation avec le français semble osciller entre une concordance d’esprit et de goûts parfaitement unie en termes d’art, de pâtisserie et de belles choses, et le désaccord le plus total se mêlant de rivalité et de piques défiantes. Finalement, la rivalité Habsbourg/Bourbon en toile de fond de mariages arrangés pour se surveiller l’un l’autre résonne dans le présent mais avec moins de violences et de ressentiments. Même si Roderich a tendance à s’opposer au français sur plusieurs points et de se lancer dans des colères noires contre lui, il finit toujours par se radoucir à son égard…éventuellement, s’il le mérite. Son estime sincère du français a tendance à le faire pardonner ses défauts, bien qu’il ne manque pas de lui faire des reproches quand il en a l’occasion. Dans les moments les plus paisibles, il apprécie son esprit vif et se surprend parfois à répondre à ses taquineries.

Hongrie est peut-être une des personnes les plus importantes à ses yeux. Ils ont oscillé entre l’amitié, l’amour et le ressentiment mais cela a toujours été une constante dans une relation qui est tout sauf stable. Soit elle est sereine et douce, soit elle est discordante, leurs caractères soit impossibles à concilier ou en symbiose sereine. Leur passé est intimement lié mais empreint de batailles et de tensions, pour lesquelles Roderich se sentira toujours coupable. Et bien que leur union soit tracée dans l’Histoire, leur divorce l’est également - comme un cercle vicieux et vertueux à la fois. Même si leur amour a parfois du mal mais que les disputes fusent facilement, leur amitié et leur lien fort, lui, ne part pas.

L’autrichien a des sentiments ambivalents à son égard. D’un côté il l’érige en modèle de vertu, l’admire énormément et a tendance à respecter ses décisions, voire les imiter – sans doute une conséquence d’une certaine dépendance économique de son pays envers le sien. Mais d’un autre côté, il aime aussi le mener un peu par le bout du nez en profitant notamment de cet esprit droit et bien cadré qui résistera pas à l’envie de faire le ménage pour lui…ou de cuisiner quelque chose, tant qu’il y est. Et puis, finalement, il semble posséder les mêmes manies un peu protectives et soucieuses envers le blond qu’envers Feliciano. Un instinct qui se voudrait un peu fraternel, qui l’emplit toujours de nostalgie. La seule différence, c’est qu’il le gronde moins…mais il en est encore amplement capable. Même l’allemand n’est pas à l’abri de la sévérité autrichienne.

A première vue c’était manifestement le coup de foudre mutuel – l’agacement et le mépris le plus total mêlé d’une défiance constante. « Rivaux » ? Oui mais bon, il ne faut pas le dire trop fort sinon on va les accuser d’avoir quelques petites obsessions à ce sujet quand ils sont occupés à se snobber soigneusement. Si vous voulez que Roderich fasse quelque chose dites lui que Prusse pense faire mieux que lui, et il aura peut-être des chances de se bouger, voire de déplacer des montagnes. Certaines personnes peuvent révéler le plus beau chez quelqu’un, de la manière la plus inattendue. Chez Roderich, naturellement calme et raffiné, c’est l’envie spontanée d’écraser son poing contre le visage de Prusse et de déballer un language de charretier autrichien à son égard. Soit ils s’ignorent, soit ils se tapent dessus, sans demi-mesure, que ce soit pour un évènement historique majeur ou une tâche de café. Ou simplement le fait que décidément, non, cet idiot a l’air vraiment trop insupportable aujourd’hui. Parfois ils ont des rares moments d’accord. Mais de toute façon, n’essayez pas de le dire à Roderich – il niera tout en bloc.

Il fut un temps, quand ils n’étaient encore que des enfants, le suisse et l’autrichien était inséparables – ou plus précisément, Roderich était constamment à le suivre, et à se faire protéger par le petit blond. Il ne se souvient plus vraiment ce qu’il faisait en retour pour le remercier, mais pense se souvenir qu’il riait pas mal encore à l’époque, et que même le suisse parvenait un peu à sourire en retour. Puis, quand le brun changea, se mit à affirmer un peu plus sa personnalité et ses aspects plus sévères et autoritaires, les disputes fusèrent entre eux…puis la séparation. Le fait qu’ils aient autrefois pu s’appeler de meilleurs amis est un fait que Roderich a choisi de nier entièrement, maintenant qu’ils sont en froid. A chaque fois qu’ils se voient, ils cherchent une opportunité soit de s’ignorer, soit de se mépriser et de se tirer dans les pattes…au sens littéral bien entendu. Un froid alpin glacial plane entre eux, bâti d’incompréhensions, de rancœur et d’orgueil. Si il y a une chose que Roderich niera davantage que le fait qu’ils aient été meilleurs amis une fois, c’est le fait que tout au fond, il aimerait ravaler sa fierté et se réconcilier avec lui. Mais c’est trop tard pour cela, et il est amèrement persuadé que le suisse ne changera jamais d’avis à son sujet…alors il fera obstinément de même.

Le roumain lui est naturellement antipathique, un trait probablement exacerbé par le fait qu’Hongrie ne peut pas le supporter non plus. Le fait que ce soit mutuel semble engendrer un cercle vicieux sans fin. Superstitieux et mal à l’aise par rapport au surnaturel et aux fantômes, il va sans dire que les loisirs de Vlad l’horrifient et l’éxaspèrent sans cesse. Bien qu’il ressente envers la plupart des anciens pays sous le contrôle autrichien soit une envie de protection fraternelle soit une certaine culpabilité, il est clair que le caractère odieux de Roumanie rendent l’un et l’autre impossibles.

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